Installations

Le vent

La vision de l'invisible, ou plutôt la suggestion d'une telle vision, peut constituer non pas la matière d'une illusion, mais la matière d'une création d'ordre poétique.

Clément Rosset

"le vent en Cage"

Description : une cage métallique cubique (2,40 x 2,40 x 2,40m) soumise aux vents en capte les aléas ; la perception est visuelle et sonore. Des rubans de rubalise rouge et blanche flottent dans la cage, un piano préparé y est joué : tentative d’écoute de la musicalité des bruits et de l’aléatoire associés.
Habituellement, l’air est un instrument de transport de sons; ici il en est le générateur. Le vent
devient l’instrumentiste d’une musique minimale et brute. Cette station météo « anémophone »,
traduit d’une manière organique et sensible les mouvements, la force, la vitesse, les accélérations de cette énergie complexe….

Installation: Philippe Jaminet. Son: Marc Siffert. Vidéo: Sam Harfouche

 

la lumière

 
 

deux temps, trois mouvements


exposition au vallon du Villaret, 1999


Ses installations dans la Tour captent trois éléments, il les isole, les articule avec le lieu et nous restitue leur temporalité.

En bas de la Tour, il joue avec l’histoire. Il marque de rouge les joints des fondations du 13° siècle, et la pierre par laquelle ce bâtiment était alimenté en eau. Peut-être est-ce un jeu esthétique, ou bien un rappel des périodes de l’histoire à laquelle ce lieu a été mêlé. Titre:

« le sang a coulé dans ces murs »

En haut de la Tour, il joue avec deux éléments moins palpables: le vent et la lumière.

Anémographies, dessins faits par le vent, instants saisis des courants d’air traversant la pièce.

Ils nous semblent bien aléatoires. Mais lorsque la feuille est laissée longtemps, on voit qu’une cohérence apparaît en masse sombre, tandis que les instants plus rares sont à la périphérie.

La lumière et sa vitesse, le dispositif fonctionne lorsque le soleil est là. Capté par un miroir, il traverse la vallée, rebondit sur le versant opposé, revient pénètrer l’architecture et projeter sur le mur une fenêtre de lumière. Fulgurance pour une image qui vibre de l’air traversé.

Dans le Vallon, vous avez découvert ces « metallicaster », plantes tombées du ciel, qui apprécient particulièrement les jardins et lieux d’art contemporain. On les a vu fleurir à la Centrale Solaire de Thémis (Cerdagne) en août 95 et sur plusieurs sites montpelliérains en 98. Le jardin botanique de Montpellier en compte une parmi ses collections.


Guillaume Sonnet

 

Sauf mention spéciale les images sont de Ph. Jaminet.